Le Plan Juncker 2.0 approuvé

Réunis en session plénière mardi 12 décembre, les eurodéputés ont définitivement adopté la nouvelle version du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS 2.0), également connu sous le nom de plan Juncker.

Le plan Juncker, qui devait  initialement être clôturé en 2018, est ainsi prolongé jusqu’en 2020 et se voit allouer davantage de financements.

Les principaux points du projet législatif, tel que négocié entre les députés et les États membres et soutenu par le Parlement dans son ensemble, sont les suivants:

  • le FEIS sera prolongé jusqu’en 2020 et aura pour objectif de mobiliser 500 milliards d’euros;
  • il se focalisera sur le traitement des lacunes du marché et des écarts d’investissement et financera des projets présentant un profil à haut risque qui ne pourraient pas obtenir de soutien autrement;
  • les investissements devraient se concentrer sur la création d’emplois, notamment pour les jeunes, la croissance et la compétitivité, l’énergie et l’action climatique, la santé, la recherche et l’innovation, les transports durables, le secteur numérique et les industries créatives;
  • le Parlement européen pourra nommer un membre supplémentaire, qui fournira davantage d’expertise, au sein du comité de pilotage du FEIS, ce qui améliorera la transparence et l’établissement de rapports.

EFSI 2.0 : plus de transparence

Dans sa nouvelle version, les députés européens ont exigé que le comité d’investissement, qui sélectionne en dernier recours les projets, rende publique sa décision, avec des justifications précises. Les projets devront répondre à des critères particuliers, avec une définition renforcée de l’additionalité. 

Et plus globalement, 40% des projets sélectionnés dans le FEIS 2.0 devront avoir un objectif de lutter contre le réchauffement climatique

À savoir

Le FEIS, mis en œuvre par la Banque européenne d’investissement, a été établi en 2015 pour une période initiale de trois ans, avec pour but de mobiliser au moins 315 milliards d’euros d’investissements au sein de l’économie réelle. 

Jusqu’à présent, la Commission européenne est relativement satisfaite du résultat. Un an et demi après le lancement du plan, fin 2016, 163 milliards d’euros avaient déjà été mobilisés grâce au FEIS. Environ un an plus tard, on atteint près de 250 milliards d’euros, explique Guillaume Roty, représentant pour la presse de la Commission européenne en France. La BEI devrait donc être proche d’atteindre son objectif de mobiliser 315 milliards d’euros d’ici 2018. 

Au-delà du financement des PME, le plan Juncker aura contribué à financer la recherche et le développement ou encore la mise en œuvre d’infrastructures en faveur de la transition énergétique. Par exemple, le plan Juncker va soutenir à hauteur de 43 millions d’euros la rénovation énergétique des bâtiments en Nouvelle Aquitaine. 

En France, ce sont 7,8 milliards d’euros qui ont été investis dans 105 projets, ce qui a permis de mobiliser 37 milliards d’euros d’investissements. 

Crédits phots : Parlement européen

 

Pour plus d’informations

Feu vert pour le plan Juncker 2.0