Accord trouvé sur les « top jobs » européens

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont mis d’accord sur la répartition des postes clés dans les institutions européennes.

Ces nominations devront maintenant être confirmées, notamment celle pour la Commission européenne qui devra être votée par le nouveau Parlement européen. Réunit pour la première fois en session plénière du 2 au 4 juillet, le Parlement vient juste d’élire son nouveau président.

Qui sont les nouveaux dirigeants de l’Union européenne?


Après un Conseil européen, qui n’avait pas permis de dégager aucun nom, et une réunion « de crise » commencée le 30 juin dernier, la « fumée blanche » pour les nominations aux postes clés de l’UE arrive à la suite de 48 heures de négociations.

Pour la première fois, le casting vise la parité avec deux femmes : l’Allemande Ursula von der Leyen (CDU) qui serait candidate pour la présidence de la Commission européenne et la Française Christine Lagarde (droite) à la Banque centrale européenne
Le couple Von der Leyen / Lagarde permettrait à la France et à l’Allemagne d’obtenir chacune un poste européen d’envergure et à la droite européenne de conserver la tête de la Commission.

Le Belge Charles Michel (libéral) est nommé au Conseil européen, tandis que l’Espagnol Josep Borrell (social-démocrate) pourrait devenir le nouveau haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères.

A ces quatre postes, objet donc de l’accord entre les dirigeants européens, il faut ajouter celui du président du nouveau Parlement européen : l’italien socialiste David-Maria Sassoli vient en effet d’être élu pour les deux années et demi à venir.
Pour le Parlement, les vingt-huit chefs d’Etat et de gouvernement se sont gardés de nommer leur favori. Mais ils ont formulé une suggestion : qu’un membre du groupe des sociaux-démocrates (S&D) prenne la tête de l’institution strasbourgeoise pour la première moitié de la législature, avant qu’un conservateur ne le remplace ensuite. 

Mais comment sont choisis les présidents des institutions européennes?


Portraits


Ancien journaliste télé et député européen depuis 2009, le socialiste italien David-Maria Sassoli a été élu avec 345 voix sur 667 votes exprimés au second tour.
Il s’agit d’une élection interne au Parlement européen : pour se présenter, les candidats doivent réunir le soutien d’un groupe parlementaire ou au minimum de 38 eurodéputés.
Ils sont départagés par le vote des parlementaires, jusqu’à ce que l’un d’entre eux obtienne la majorité absolue.


À la présidence de la Commission, l’Allemande Ursula von der Leyen (CDU) proposée par le président français Emmanuel Macron, en raison d’une bonne coopération sur les questions de défense franco-allemande. Candidature d’ailleurs soutenue par les quatre pays du Groupe de Visegrad (Hongrie, Slovaquie, République tchèque, Pologne).
D’après le traité de Lisbonne (2009), le président de la Commission européenne est « élu » tous les cinq ans par le Parlement européen, sur proposition du Conseil européen. En principe, ce sont donc les chefs d’Etat et de gouvernement qui sélectionnent un candidat à la majorité qualifiée renforcée (72% des Etats membres représentant 65% de la population), avec la seule obligation de « tenir compte » du résultat des dernières élections européennes.



Le nouveau président du Conseil européen entrera, pour sa part, en fonction le 1er décembre 2019. 
Au cours du Conseil européen du 30 juin, le Premier ministre belge, le libéral francophone Charles Michel a été choisi par les chefs d’Etat et de gouvernement à la majorité qualifiée.



Ce sont les ministres des Finances de la zone euro, qui siègent à l’Eurogroupe, qui nomment le président de la BCE à la majorité qualifiée, sur proposition du Conseil des ministres des Finances de l’UE.
La Française Christine Lagarde devrait ainsi succéder à Mario Draghi.
Ancienne championne de natation synchronisée, cette avocate, devenue banquière, a déjà brisé des plafonds de verre : première femme ministre des Finances en France et première femme à diriger le FMI.



Au poste de chef de la diplomatie européenne, le socialiste espagnol Josep Borrell, qui est un Catalan fermement anti-indépendantiste.
Borrell a été très actif ces derniers mois sur le dossier vénézuélien et s’est montré régulièrement critique de l’administration Trump.



Sources et pour plus d’informations

Radio France International

Toute l’Europe [Revue de presse]

Comment sont choisis les présidents des institutions européennes? (Toute l’Europe)

Image à la une : European Commission Audiovisuel service