Des APP de traçage contre le COVID19: le débat est ouvert!

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les États membres, soutenus par la Commission européenne, ont étudié des solutions numériques pour faire face à la crise et réduire la propagation du virus.

À condition de pleinement respecter les règles de l’UE et d’être bien coordonnées, les applications de traçage des contacts peuvent jouer un rôle essentiel, notamment à la levée progressive des mesures de confinement.

Il va sans dire que des solutions de ce type font débat au regard de la protection des données personnelles !


Qu’est-ce qui se passe hors Union européenne ?

Dans la lutte contre le Covid-19, plusieurs pays d’Asie ont exploité les données de géolocalisation de leurs citoyens pour suivre la progression du virus.

Dès janvier 2020, en Corée du sud et à Taïwan, les personnes en quarantaine ont l’obligation de télécharger une application sur leur téléphone portable qui les localise en permanence et qui avertit les autorités au cas où elles sortent de chez elles.

Les données de localisation peuvent aussi servir à pister le virus. C’est ce que font la Corée du sud, Singapour ou Israël : en retraçant le parcours d’une personne infectée dans les jours ayant précédé sa maladie, on tente de repérer ceux qui ont pu être contaminés, afin de les tester à leur tour, puis de leur imposer une quarantaine.


Comment ça se passerait dans l’Union européenne ?

L’ Union européenne a présenté une boîte à outils qui fournit aux États membres un guide pratique pour la mise en œuvre d’applications de traçage de contacts et d’alerte.

Elle définit les exigences essentielles applicables à ces applications:

  • Elles doivent être pleinement conformes aux règles de l’UE en matière de protection des données et de la vie privée;
  • Elles doivent être mises en œuvre en étroite coordination avec les autorités de santé publique et approuvées par celles-ci;
  • Elles doivent être installées sur une base volontaire, et devront être démantelées dès qu’elles ne seront plus nécessaires;
  • Elles doivent viser à exploiter les solutions technologiques les plus récentes de protection de la vie privée. Ces applications, qui seront probablement basées sur la technologie Bluetooth, ne permettent pas la géolocalisation des personnes;
  • Elles doivent s’appuyer sur des données anonymisées;
  • Elles devraient être interopérables dans toute l’UE afin que les citoyens soient protégés même lorsqu’ils franchissent les frontières.

La possibilité d’un traçage plus facile, plus rapide et plus efficace que les systèmes classiques reposant sur des entretiens avec les patients infectés viendra compléter le traçage manuel, qui continuera d’être utilisé pour les citoyens peut-être plus vulnérables face à l’infection mais moins susceptibles de posséder un smartphone, tels que les personnes âgées ou handicapées

Source:
Commission européenne

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