L’UE à 27 face à de nouveaux défis

Drapeaux Berlaymont

Les dirigeants de l’UE se retrouvent ce vendredi 23 février en sommet à Bruxelles pour aborder deux questions épineuses:

  1. comment combler les vides dans le futur budget post-Brexit
  2. désigner un successeur à Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne.

Le budget post-Brexit

Le départ du Royaume-Uni va laisser un vide de 12 à 15 milliards d’euros chaque année dans les finances européennes, une perte considérable au moment où l’UE cherche à financer de nouvelles politiques, en matière de défense ou de migration notamment.

Le commissaire au Budget Günther Oettinger a suggéré que les contributions au budget puissent atteindre 1,1% à 1,2% du PIB de l’Union contre 1,0% actuellement.

Les Pays-Bas, le Danemark, l’Autriche, la Suède et la Finlande, tous contributeurs nets, y seraient opposés.

Le risque serait sinon de devoir « couper » dans la Politique agricole commune (PAC) – un épouvantail pour la France – ou les « Fonds de cohésion », qui bénéficient aux pays les plus pauvres à l’est de l’Europe.

La Commission européenne a publié mercredi un « catalogue » d’options pour le budget post-Brexit de l’UE, sorte de « menu » pour aider les dirigeants à déterminer le coût des priorités qu’ils se fixeront.

Quel successeur à la tête de la Commission européenne?

M. Juncker a été nommé à la tête de l’exécutif européen à l’issue des élections européennes en 2014 via le système controversé dit du « Spitzenkandidat« .

Ce terme allemand désigne une procédure selon laquelle le candidat « tête de liste » du parti européen qui remporte le plus de voix obtient le poste.

Le Parlement européen et M. Juncker sont favorables à ce que ce système soit reconduit pour les élections européennes de mai 2019, car il renforce selon eux la démocratie en Europe.

Mais plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sont opposés à ce système, qui les met selon eux en marge, au profit d’accords conclus en coulisses par des partis politiques basés à Bruxelles.

Le sujet est devenu encore plus conflictuel depuis que le Parlement s’est récemment prononcé contre le projet de listes transnationales pour les élections européennes de 2019, qu’Emmanuel Macron avait fermement appuyé.

 

Source : TV5Monde Info

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