Vous êtes un acheteur en ligne belge et vous trouvez le canapé dont vous rêvez sur un site marchand français. Vous remplissez votre panier et vous cliquez sur « acheter ». Le message « Vous allez être redirigé vers la page belge de ce site internet » apparaît sur votre écran. Vous vous retrouvez donc sur le site marchand belge et le canapé n’y est malheureusement pas disponible. Cela s’appelle la redirection automatique. C’est un des nombreux obstacles qui empêchent les acheteurs en ligne de finaliser leurs achats.
D’autres obstacles existants :
Une étude de la Commission européenne a analysé des milliers de sites internet dans toute l’UE et a remarqué que seulement 37% des acheteurs venant d’un autre pays de l’UE ont pu acquérir ce qu’ils souhaitaient. Dans le reste des cas, les utilisateurs ont été victimes de restrictions, connues sous le nom de géoblocage.
Lors de la dernière plénière qui s’est tenue à Strasbourg du 05 au 08 février, les députés européens ont enfin approuvé la fin du blocage géographique. Désormais, les consommateurs pourront acheter des produits en ligne sans être bloqués ou redirigés sur un autre site.
Le Parlement européen veut en finir avec cette discrimination afin que les citoyens puissent profiter, en ligne ou pas, d’un marché unique intégré.
Roza Thun, députée démocrate-chrétienne polonaise, rapporteur sur ces nouvelles règles a déclaré : « En fait, ce que nous avons accompli est de faire en sorte que les achats en ligne et ceux effectués dans le monde réel deviennent de plus en plus similaires, pour que personne ne puisse être discriminé sur internet ».
Les députés voteront mardi sur un règlement visant à en finir avec le géoblocage.
Ces nouvelles règles s’appliquent à une grande variété de biens et de services tels que :
Ces règles deviendront réalité d’ici à fin 2018.
Le champ d’application de ce texte ne concerne pas la musique ou les vidéos téléchargeables. Les livres électroniques et les jeux en ligne sont eux aussi exclus.
Le Parlement s’est assuré que la Commission réaliserait une évaluation sur la fin du géoblocage endéans les deux ans. Suite à cela, il pourrait être envisagé d’inclure au règlement des biens tels que les livres numériques ou les produits audiovisuels.
Sources :