Présidence française du Conseil de l’UE, c’est parti!

The national flag of France next to the European flag

Depuis le 1er janvier 2022, la France assure pour six mois la treizième présidence du Conseil de l’Union européenne (PFUE) de son histoire.

Cette institution, qui réunit les ministres des États membres par domaine d’activité, est, avec le Parlement européen, le co-législateur de l’UE. Dans la procédure législative ordinaire, les deux institutions amendent les propositions faites par la Commission européenne.

Au nom des 27 États membres, la France préside donc l’une des quatre principales institutions chargées du processus législatif européen.

La présidence du Conseil de l’Union européenne a pris une importance capitale dans une Union élargie qui rend de plus en plus difficile la recherche des compromis.


Pourquoi parle-t-on de présidence tournante ?

La présidence du Conseil de l’UE est attribuée à chaque État membre à tour de rôle.

Chacun occupe donc la fonction pendant 6 mois, de janvier à juin ou de juillet à décembre. Depuis 2009, chaque Etat membre ne l’exerce plus vraiment tout seul : il doit collaborer avec deux autres pays.

Ce système, dit de “trio”, permet de fixer des objectifs à long terme et de définir les grands thèmes qui seront traités pendant une période de 18 mois. Chacun affine ensuite son propre programme semestriel.

De juillet 2020 à décembre 2021, l’Allemagne, le Portugal et la Slovénie ont formé le précédent trio.
La France entame donc un nouveau cycle et travaillera en trio avec la République tchèque au second semestre 2022 et la Suède au premier semestre 2023.


Présidence française du Conseil de l’UE: quelles priorités ?

La Présidence travaillera autour des 3 priorités suivantes:

  1. Une Europe souveraine – Cette pleine souveraineté européenne doit notamment se matérialiser par un meilleur contrôle des frontières internes et externes de l’UE. En particulier via une réforme de l’espace Schengen.
    L’approfondissement de l’Europe de la défense constituera, pour la France, une autre manière d’atteindre la souveraineté européenne.

  2. Un nouveau modèle européen de croissance – Le nouveau modèle économique défendu se caractérise par une Europe championne de l’ambition climatique, cette dernière visant la neutralité climatique à l’horizon 2050 dans le cadre du Pacte vert européen.
    Le numérique fera aussi partie intégrante de la vision portée par la France au cours de la PFUE.
    De plus, l’adoption de la directive sur les salaires minimums, destinée à établir un cadre garantissant des niveaux de rémunération “adéquats” selon le texte actuellement débattu, sera ainsi l’un des chevaux de bataille de la France. En matière d’égalité hommes-femmes, la France travaillera sur la finalisation de la directive sur la transparence salariale.
  3. Une Europe à « taille humaine » – Évoquant les divergences entre l’ouest de l’Europe et certaines démocraties illibérales à l’est du continent, la France a appelé à ce que ces mêmes questions ne soient pas sources de division entre Européens et surtout, qu’elles ne remettent pas en discussion les valeurs de l’Union.

Pour suivre toutes les actualités, consultez le site internet officiel de la Présidence française du Conseil de l’UE.



Texte et source:
Toute l’Europe (Les priorités de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE))
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