Terminées les auditions des candidats à la future Commission, et maintenant?

A Bruxelles, les derniers oraux du premier tour des auditions des candidats à la future Commission von der Leyen (2019-2024) se sont tenus mardi 8 octobre.

Si certains commissaires désignés sont apparus convaincants face aux eurodéputés, d’autres n’ont en revanche pas fait l’unanimité. Et se sont vus demander des précisions écrites, voire même un second oral.

Comment le Parlement européen approuve-t-il la Commission européenne?

Avant que les commissaires-désignés puissent entrer en fonction, le Parlement organise des auditions afin d’examiner les compétences et les qualifications de ces derniers.

Chaque candidat est invité à participer à une audition de trois heures, retransmise en ligne, face à la commission parlementaire responsable du portefeuille qui lui a été assigné. Suite aux auditions, les commissions responsables préparent leur évaluation des compétences des candidats. Il arrive parfois que les auditions mènent au retrait d’un candidat ou au remaniement des portefeuilles.

Des auditions réussies…

Ursula von der Leyen a vu plusieurs de ses candidats réussir leurs auditions : « Le candidat grec Margaritis Schinas s’est habilement tiré de l’embuscade que promettait d’être son audition du fait de l’intitulé de son portefeuille« , la « protection de notre mode de vie européen », un titre polémique pour un portefeuille lié aux migrations [RFI].

Věra Jourová, la Tchèque désignée au portefeuille des Valeurs et de la Transparence a également été confirmée.

D’autres commissaires désignés ont eu l’occasion de s’améliorer et d’être repêchés. Janusz Wojciechowski, le candidat polonais au portefeuille de l’Agriculture qui était « loin d’avoir impressionné les eurodéputés« , s’est révélé une semaine plus tard « bien mieux préparé que lors de sa première audition » [RTL avec Belga].

… et d’autres moins

Si « la Bulgare Mariya Gabriel ou l’Espagnol Josep Borrell » se sont montrés parmi « les plus convaincants » [RFI], d’autres semblent être passés entre les mailles du filet, comme la Portugaise Elisa Ferreira, la Maltaise Helena Dalli ou l’Estonienne Kadri Simson.

Mais c’est surtout l’affaire Sylvie Goulard (candidate française à la Commission) qui a animé la presse européenne. Sa nomination s’annonçait difficile, mais son rejet en a surpris plus d’un. Ecartée le 10 octobre dernier par les eurodéputés, Sylvie Goulard a fait les frais des soupçons pesant sur son intégrité.

La France doit ainsi proposer un nouveau candidat au poste de commissaire européen français.

Les prochaines étapes?

Pour entrer en fonction, l’ensemble des Commissaires dirigés par Ursula von der Leyen, doit être approuvé par le Parlement européen. Le vote, initialement prévu le 23 octobre, pourrait de ce fait être repoussé.

Une entrée en fonction de la nouvelle équipe le 1er novembre est d’ores et déjà écartée par David Sassoli, le président du Parlement européen, qui évoque désormais le 1er décembre.


Source et pour aller plus loin:

Toute l’Europe

Image à la une: @EuropeanParliament (Flickr)