Un nouveau gouvernement eurosceptique à Downing Street

Après avoir échoué à mettre en oeuvre le Brexit demandé par une majorité de citoyens en 2016, la Première ministre Theresa May a démissionné en juin 2019.

Boris Johnson, ancien maire de Londres et farouche partisan du Brexit, a été reçu mercredi 24 juillet par la reine Elisabeth II, qui lui a officiellement confié la tâche de former le nouveau gouvernement britannique.

Un nouveau gouvernement eurosceptique


Avec une large avance sur son concurrent Jeremy Hunt, Boris Johnson a été désigné, mardi 23 juillet, chef du Parti conservateur britannique.

Le nouveau Premier ministre britannique a choisi de s’entourer d’une équipe largement renouvelée de 22 membres : « Boris Johnson s’entoure d’eurosceptiques pour mener à bien le Brexit », explique Le Point.

En effet, au cours de ce remaniement, le nouveau Premier ministre s’est « débarrassé de 17 ministres de Theresa May « , dont son ancien rival Jeremy Hunt, jusqu’ici ministre des Affaires étrangères. Six membres du précédent gouvernement, dont le ministre des Finances Philip Hammond, « farouchement opposé au no deal », et Rory Stewart « modéré lui aussi « , avaient quant à eux « annoncé leur démission avant son entrée en fonction « , précise Le Monde.

Le nouveau gouvernement a donc bien l’intention de mettre en œuvre le Brexit. Lors de son premier discours devant Downing Street, à moins de 100 jours de l’échéance, Boris Johnson a promis de « sortir de l’UE le 31 octobre, sans condition « , estimant que « les Britanniques en ont assez d’attendre ».

Et Bruxelles ?

Face à ses multiples provocations, les Européens attendent Boris Johnson au tournant. « Nous attendons de savoir ce que le nouveau Premier ministre veut, quels sont les choix du Royaume-Uni », a ainsi déclaré mercredi le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, assurant que « le no deal ne sera jamais le choix de l’UE », bien que les Vingt-Sept y soient « prêts » [Le Point].

Les dirigeants de l’UE refusent en effet de modifier l’accord de retrait qui fixe les conditions du divorce, mais sont prêts à examiner de nouveau la déclaration politique, qui poserait les bases de la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit.

Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a mis en garde Boris Johnson : « Suggérer qu’il puisse y avoir un tout nouvel accord, négocié en quelques semaines ou mois, n’est absolument pas réaliste », a-t-il déclaré mercredi, attendant de voir si Boris Johnson « peut fournir quelques détails derrière certains de ses slogans » [Le Point].


Sources :

Boris Johnson s’entoure d’eurosceptiques pour mener à bien le Brexit (Le Point)

Boris Johnson et son gouvernement de combat pour un Brexit en 99 jours (Le Monde)

Brexit. “Inacceptables” : l’Union européenne répond aux demandes de Boris Johnson (Courrier international)

Image à la une : Pixabay